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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 08:04
Quatre de Géry

Jules, François, Raymond, César… quatre jeunes hommes pris dans la tourmente de 14…

Quatre jeunes hommes qui ont laissé leur vie pour une certaine idée de la France…

François, 20 ans à un an de l’entrée en guerre, n’imaginait sûrement pas dans sa Bretagne natale, qu’il allait connaître ces lointaines contrées de l’Est, celles que l’on n’évoquait même pas lors des veillées d’alors. Comment se retrouver à Géry ? C’est tout le mystère de cette vie fauchée à un âge où il aurait dû s’adonner à la maraîchine, à la dérobée ou au passe-pied avec sa belle, celle dont le joli visage se cachait sous la coiffe de Taulé. Le sort, hasard de cette terrible tragédie, a voulu qu’il quitte ce monde à Géry, arrière-front de Verdun.

César, ou plutôt, Émile, n’avait pour ambition que ses petits écoliers. Baigné dans l’atmosphère studieuse familiale, il voulait consacrer sa vie aux enfants. Et puis, Émile, il était aventureux ! Des Maisonnettes qui l’ont vu naître, il en a fait du chemin… Géry l’accueille, ce jeune Franc Comtois, du temps où les rues du village résonnaient encore des rires et des cris d’enfants, du temps où grinçait encore la craie sur le tableau noir, du temps où ronflait le poêle au fond de la classe, du temps où, avec insolence rieuse, chapardaient les mômes… Une belle de Longeville a fait chavirer son cœur à Émile… 22 août 1914… quand l’espoir d’un bref conflit dominait encore… disparu pour toujours… jamais retrouvé… ne reste que le souvenir…

Jules, un pur gamin de Géry, celui qui connaissait son village comme sa poche, celui qui savait chaque bosquet du vallon, celui qui connaissait chaque chemin creux, celui qui reconnaissait les oiseaux à leur ramage et gazouillis, celui qui suivait la trace du renard et du lièvre dans les futaies… Jules, qu’est-il donc allé faire à Vienne le Château ? Ce funeste Bois de la Gruerie, de sinistre mémoire, ces confins d’Argonne qui vit tant de vies quitter cette terre…

Raymond, un parcours tragique, celui qui mène de la Meuse à Koenigsbruck, celui qui conduit l’enfant de Géry dans les geôles ennemies. Captivité sans espoir de retour, loin des siens, loin de cette fraîche vallée… captivité peuplée des souvenirs de son village, des lumières de fruitiers en fleurs, des saveurs de baies juteuses, des parfums de mousses, des épines de haies sauvages, des chaleurs douillettes des maisons de pierre, là où se font et défont les belles histoires…

François, César, Jules, Raymond, quatre jeunes gens… de Bretagne ou du Doubs, du pays des vallons, ou du pays des rivages…

Quatre jeunes et beaux jeunes hommes qui voient leur nom gravé à jamais sur ce monument, souvenir dans la mémoire des hommes…

François, César, Jules, Raymond, merci…

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 14:13

Chimère 5Gargouille…

 

Gargouille, tu n’es plus de fonte, mais de terre…

Les doigts agiles et opiniâtres te modèlent et te lissent,

Les doigts agiles et opiniâtres te roulent et te pétrissent.

Petit à petit, de la motte lourde, tu te révèles, créature imaginaire,

Ramassée et prête à bondir, gueule béante et regard exorbité.

De lointaines ancêtres, tu retrouves le profil patibulaire.

Ressuscitant en notre esprit vagabond les vieilles chimères,

Celles qui n’ont d’utilité que celle de la curiosité.

 

Sur l’établi du céramiste, tu trônes irréelle et torturée…

Tes joues molles et tes oreilles flasques,

Bientôt les flammes de l’enfer les cuisent pour l’éternité,

Te scellant, en un gémissement crépitant, sous ton ultime masque.

La chaleur du four te fige et te tord en un dernier soubresaut.

Mais de cette épreuve, ton profil apparaît, brut et beau.

 

Les Comblais s’amusent de te voir, débonnaire,Chimère 3

Revisiter façades rugueuses et murs de pierre.

Ponctuer d’insolite les rues du village,

Simuler des histoires venues du fond des âges.

 

Le visiteur, venu d’autres contrées, s’interrogera…

Curieux, levant les yeux,

Quel est donc cet étrange lieu ?

De retour en ses terres,Chimère 4

A ses semblables racontera…

Combles, ses gargouilles et ses chimères…

 

Diana ANDRE

Combles en Barrois le 24 juin 2012

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 23:00

Annick… Arbre2

« Mais si, elle est là ! » c’est ainsi que tu t’étonnes avec amitié quand tu me téléphones…

Annick, tu aimes les petits coups de folie, folie réfléchie évidemment. Changer les habitudes, ne pas s’enliser dans les rites surannés, il faut aller de l’avant… tu aimes l’action, celle qui est tournée vers les autres, celle qui apporte à tout public le petit plus qui valorise, le petit plus qui fait que chacun se reconquiert et respire mieux la vie.

Car il faut avancer, il faut se faire connaître, il faut faire partager ces valeurs qui nous animent. Les temps changent, il faut s’adapter et cela te ravit… changer les façons de faire, changer de lieux… aller au-devant de nouveaux publics…

Alors, tu ouvres avec entrain les gros classeurs plein de chiffres, de colonnes et de fiches, tu ajustes ton stylo et tu fais les comptes. Tout est net, tout est juste. La bille court sur les chèques et dépose les lettres rondes et sages…  

Tu contrôles, tu recomptes, tu traques le centime volage qui se perd et se cherche parmi les euros qui dansent…

Mais ce n’est pas qu’une occupation sérieuse… car le silence n’est pas de mise ! Chaque instant qui passe se fait le reflet de la vie.

Chaque instant est une tranche de vie, celle qui se savoure comme une gourmandise… les souvenirs de petits élèves, ce qu’ils sont devenus, nos projets en cours, comment y apporter le grain de sel juste, celui de la réussite… Une gourmandise à déguster, un plaisir simple, un plaisir qui apaise…

Il y a les découvertes de chaque jour, celles qui rendent jolis les moments les plus difficiles.

« Tiens, j’ai vu un nouveau jeu, les pièces sont toutes douces, les matières souples, les couleurs vives… ça devrait intéresser les petits pour le Ludobus ! »

Alors, tu testes sur tes petits à toi… tu sais si bien voir derrière les choses !

Les jeux certes…  

ArbreMais les albums jeunesse ! Quel bonheur ! Chaque sortie est une petite fête…

Une plongée dans les rayons exigus de la librairie crée un bonheur plein d’histoires et de découvertes, de surprises et d’envies… « Eh ! regarde celui-là ! »

Tes mains effleurent avec respect la couverture colorée, tes doigts soulèvent délicatement les pages fleuries, tes yeux brillent… le plaisir des mots en couleurs est là, palpable…

Les livres du Prix PEP, ceux que tu découvres et que tu commentes, ceux que tu n’aimes pas, ceux qui te laissent perplexe, ceux qui t’enthousiasment…

Les livres, cette passion… 

Cette bibliothèque, tu l’as choisie cette bibliothèque, cet arbre bibliothèque ! Il est là, cet arbre à histoires…

Habité de creux et de niches, il accueille les pages que tu aimes, celles que nous avons choisies ensemble.

« L’homme qui plantait des arbres… » clin d’œil de ton amour pour la vie, de ton amour des autres…

 

Regarde, Annick, l’arbre de vie… vois comme il est beau cet arbre au tronc solide, cet arbre plein de vie, plein d’albums à raconter, l’arbre des PEP… il est tien, il est nôtre…  

 

J’entends la porte qui s’entrouvre, je sais que tu es là… j’entends ta voix douce :

« Mais si, elle est là ! »

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27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 08:20

Fontan 3

Chemin d’herbes

 

Marie-Noëlle, par la main elle nous a pris,

Et par monts et par vaux, de prés en sous-bois,

Elle a déroulé, comme en un chemin exquis

Tiges folles, cosses velues ou plumets de soie.

Fontan 4

 

 

De chaîne ou de trame, on voit poindre l’art subtil 

Qui fait de dame nature une belle prisonnière,

Cueillie puis finement glissée par les doigts agiles

Dans le fin treillis des fils ténus d’une épeire.

Fontan 25

 

Ecorces et samares, vrilles et gousses,

En cuivres sombres ou bruns mordorés,

 Se jouent de la lumière et luisent de mousse,

Dans le fragile entrelacs, précieux et raffiné.

 

Fontan 19

Tiges de lin, fleurs de coton, racines de roseau,

Le tout se love et s’entremêle, gracieux tableau,

                  En notes légères, comme de tendres vocalises, 

             Qui, telle une symphonie, se posent et s’harmonisent.

 

Robustes lichens, larges feuilles ou épines acérées,

Spores de fougères, cônes, akènes ou capsules fruits

Etamines ou feuilles s’échevèlent en gammes colorées,

Se faisant art, de chaîne et de trame, tissage de magie.

 

Diana André

25 février 2011

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 19:21

Nouvelle mouture, plus légère...

 

Nouvelle année… nouveaux projets…

 

Un petit coup d’œil pour regarder derrière nous… juste un…

 

Jolies surprises, qui nous ont tous enchantés !

A nous, cette avalanche de beaux présents

Tous ces beaux cadeaux présentés si joliment,

Elégamment emballés de papier chatoyant,

Et si joliment liés de rubans frisottés…

 

Il est vrai que gâtés, nous le fûmes,

Et je dirais un peu plus que de coutume…

Le grand train des réformes, à marche forcée,

Sous la houlette magique de nos élus pressés,

Nous a emportés dans un tourbillon,

Semant sur le ballast déstructurations,

Restructurations, compressions et suppressions…

 

Retraites, belle illusion d’être tous centenaires,

Deux petites années, pourquoi donc s’en faire,

C’est si peu, ce n’est qu’à un jet de pierre

Mais, qu’elle est donc lourde cette pierre !

Pour un peu plus s’approcher de cette terre,

Qui telle un mirage, dès que la main se tend, se dilue,

Se tord et se noie dans les décisions de nos élus.

Pour tout bon salarié, c’est la ceinture qui un peu plus se serre

Profiter et savourer, c’est encore pour les actionnaires…

 

Nouvelle donne pour nos communes, nouveau combat,

Bientôt dans le vif, s’abattra le tranchoir de l’Etat,

Coupant et ciselant à l’envi, remodelant au gré

De nouveaux territoires sans affinités définis,

Rien que pour sceller une illusoire façade d’unité,

Car des élus de terrain, qui donc prendra l’avis ?

La réforme territoriale avance à pas comptés,

Pour les prochains mois, la machine est enclenchée…

 

Fiscalité en goguette, un petit tour par l’étau,

Casse-tête pour les services fiscaux,

Nul ne sait qu’en penser, taxe professionnelle,

Remplacée par une nouvelle demoiselle,

Qu’en sera-t-il des finances locales, des dotations

Pour que vivent les collectivités en saine situation ?

Conseiller général, conseiller régional,

Fondus chacun en un super conseiller territorial,

Qui tel un jeton de couleur,

Se posera au gré des heures,

A Metz ou au chef-lieu,

S’efforcera de vous voir encore un peu…

 

Révision Générale des Politiques Publiques,

Que de savants désordres elle implique!

D’un site à l’autre, peu place pour une saine ruralité,

En chaises musicales, réorganisation de services,  

Et au passage, sacro-sainte mutualisation…

Et vers les grandes métropoles, délocalisation ;

Agence régionale de santé, gendarmerie, police,

Le courrier… les trains… l’école… valse d’employés, joli défilé…

 

Sécurité qu’on dit sociale… quand bientôt, dans la foulée,

Perdras-tu ton monopole, laminée par le funeste projet

De LFSS… avec son triste cortège de transferts…

Tuer son chien… encore faut-il une raison…

Là, la liste est longue de boucs émissaires

Bien pratiques, en ces temps troublés…

 

Tous les jours, je suis en colère…

Tous les jours, je m’interroge…

Que sont ces élus qui n’entendent pas ?

que sont ces élus qui n’écoutent pas ?

que sont ces élus qui monopolisent les médias ?

que sont ces élus qui font passer leurs lois en nous trompant sciemment ?

que sont ces élus qui pour servir leurs propres intérêts cassent allègrement?

 

J’aurais pu, sous la colère, de quelques vers de plus,

Assombrir encore ce tableau à grands coups brossé !

Cette litanie, là, je vais cesser,

Car de ces vœux, je voudrais pourtant poser,

Sur notre petit territoire, un regard plus apaisé.

Car des projets sont en route, les élus locaux s’y emploient

Cette force qui tient nos territoires, ils y croient…

Mais un temps qui apporte chaque jour un progrès

Certes nombreux sont les obstacles, difficile est le chemin…

A tous ceux attendent, le temps semble long, le but lointain

Pour voir éclore des zones d’activités,

Pour voir se concrétiser des projets

Mais petit à petit, les volontés marquent des points.

 

A nous, tous ensemble, de relever le défi,

De faire toujours mieux avec les moyens qui nous sont donnés

Celui qui ralliera les sceptiques ou les timorés,

Celui qui fera naître  l’étincelle ou susciter l’envie…

 

Cette colère, elle m’est salutaire et je m’engage,

Je viens vers vous, je viens vous voir dans nos villages,

Car du fond de nos villages, s’élève la vie,

Celle qui s’écoule, avec enthousiasme et énergie.

 

A un endroit ou à un autre, je passe un petit moment,

Je partage une fête, un anniversaire, un repas

Avec vous, je me souviens, j’écoute et je rêve, à petits pas...

Je me réjouis avec vous… j'écoute et j'entends...

Certes, si parfois derrière les portes closes,

Se terrent solitude, idées noires ou sinistrose,

Beaucoup se plaisent à donner avec bonheur,

Donner de leur temps, donner de leur cœur.

 

Chacun de nous peut faire bouger les lignes du présent,

En lançant des initiatives, en proposant, …

Qui font de la vie chaotique de jolis moments

Car, parfois le politique ne sait pas faire…

Ou ne se donne pas les moyens de faire…

 

Albert Jacquard a dit : « Tout homme a droit à une vie qui lui permette de se construire », alors, permettons, tous ensemble, que tout se mette en œuvre pour que chacun puisse faire de sa vie une belle aventure. 

Et comme j’ai une formidable dose d’optimisme, je dis, en ayant une pensée pour ceux qui sont malades ou isolés ou dans le dénuement matériel ou affectif,  « Meilleurs vœux à tous, à partager sans modération ! Bonne année ! »

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22 janvier 2011 6 22 /01 /janvier /2011 19:14

Certes un long... mais émaillé de vérités chiffrées... merci aux différentes sources auxquelles j'ai puisé ce clair breuvage...

 

Nouvelle année… nouveaux projets…

 

Mais il faut déjà encaisser toutes les jolies surprises que nous ont concoctées nos élus nationaux… c’est vrai que cette avalanche de cadeaux nous laisse pantois et bien sûr ravis, puisque c’est uniquement pour notre bien que ces beaux paquets ont été élégamment emballés de papier chatoyant et liés de pimpants rubans frisottés…

Car, nous avons été plus que gâtés… pensez donc… une réforme des retraites… une réforme fiscale… une réforme territoriale… que du beau, que du bon, vous dis-je !

Voyons voir un peu, comme on dit chez nous en Lorraine…

 

Réforme des retraites…

La grande machine s’est mise en marche pour faire peur, vous verrez, un jour,  on ne pourra plus payer, pour cultiver la belle illusion, vous savez très bien qu’un jour, on sera tous centenaires…

Bon, vous allez partir à 62 ans au lieu de 60… pas de quoi fouetter un chat, deux petites années, rien que deux… pour garantir votre retraite, à un taux défiant toute concurrence…

Dorénavant ce sont 41,5 annuités de cotisation auxquelles chacun devra s’astreindre… pour certains, cela peut paraître facile, mais pour d’autres, c’est comme essayer de traverser une rivière en crue sans bateau et voir la rive opposée toujours plus loin… 67 ans…

Mais le paradoxe vous le connaissez, entre 60 et 62 ans, ce sont les plus belles années de la retraite ou les plus dures années au travail.

Il y avait d’autres solutions… augmenter les cotisations retraites patronales et élargir leur assiette.  Ce n’était pas aux salariés de se serrer la ceinture, mais bien aux actionnaires…

 

Réforme fiscale…

Suppression, au profit de la CVAE, de la taxe professionnelle dont on disait qu’elle plombait les entreprises… je connais des petits patrons qui voient leurs charges augmenter, tiens, comme c’est bizarre… plus de 3,6 millions de ménages devraient payer plus de taxe d'habitation… nouvelles bases foncières…

A compter de 2011, les départements ne toucheront plus un centime issu de la taxe d'habitation.

Moins de dotation aux collectivités locales, qui sont obligées de compenser par une augmentation des impôts locaux…

 

Réforme territoriale…

… L’avènement de conseillers territoriaux, 15 pour la Meuse, 15 qui seront à la foire et au moulin et au lavoir, à Metz, au chef lieu du département, auprès de vous sur les petits territoires ruraux… car corollaire de cet amaigrissement forcé des représentants meusiens, on veut nous faire croire à une économie substantielle… mais, croyez-moi, c’est « cacahuète ! ou peanuts ! », comme on dit, dans la balance des centaines de millions d’euros brassés

… La fin de la clause de compétence générale, cette clause qui permettait à une collectivité de s'occuper d'un domaine qui n'est pas forcément de son ressort…

… La fusion de collectivités…

 

Ajoutez à cette avalanche de bonnes nouvelles, la poursuite de la RGPP, la bien nommée Révision Générale des Politiques Publiques, qui voit la disparition de milliers de fonctionnaires… ah ! les fonctionnaires ! ceux qui sont responsables de tous les maux du pays, ceux qu’on vilipende au moindre dysfonctionnement… Vous aussi avez-vous votre courrier distribué après midi ? Vous aussi voyez-vous l’école de vos enfants perdre des postes d’enseignants ? Vous aussi constatez-vous la réduction drastique du nombre des trains en gare de Bar le Duc ?

La réorganisation des services publics est en marche, en marche forcée, pour notre bien…

 

2011… une nouvelle ère se profile, celle du projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale vers la fin du « monopole » de la Sécu, avec le fameux cinquième risque, et la réforme de la dépendance…

Le projet LFSS 2011 adopté le 28 novembre 2010 prévoit 21,4 milliards d’euros de déficit pour la Sécu.

Le déficit du régime général entre 2008 et 2009 a doublé. Les recettes ont été baissées : les exonérations de cotisations patronales ont doublé de 1999 à 2007, autour de 30 milliards d’euros, oui, j’ai bien dit, 30 milliards d’euros,  en 2008. Faites la comparaison…

Mais, puisque pour tuer son chien, il faut qu’il ait la rage, donnons-la-lui ! Il y a les fraudeurs… il y a les étrangers en situation irrégulière, il y a la CMU, il y a… il y a… qu’on cesse ces digressions indignes de notre société…

Alors on fixe 2,5 milliards d’économies par rapport à 2010… je vous passe toutes les mesures déjà prises et toutes celles qui vont être formalisées…

Au lieu de socialiser le coût des soins, ce sont les malades eux-mêmes qui vont devoir payer 550 millions d’euros de plus, avec un transfert, peu à peu, aux organismes complémentaires. Les mutuelles et assurances privées, d’ailleurs taxées à hauteur de 3,5 %, sont appelées à se substituer, en plus cher, à ce que ne fait plus l’assurance maladie. Vous avez peut-être déjà reçu une notification de votre mutuelle… Et la contribution des laboratoires pharmaceutiques sera 11 fois moindre que celle des assurés sociaux.

 

Le « 5ème risque » dit de « la dépendance » davantage privé que public… 

Le gouvernement va lancer une « vaste concertation nationale » sur ce thème avec des discussions « élargies à toute la protection sociale » dans le but de « fixer la part des régimes obligatoires et complémentaires et diversifier les modes de financement ». On  avance contre le « monopole » de la Sécu : ce « 5ème risque » serait l’occasion de remettre en cause l’obligation de cotiser à la Sécu pour permettre l’individualisation du prélèvement et le choix de l’assurance. Ce serait la concurrence libre. Au moment où les Etats-Unis essaient de mutualiser une part de leurs énormes frais de santé, en France, on tente le chemin inverse …

 

Résumons…

L’Ecole ? on casse la carte scolaire et baisse le nombre de profs… il va falloir faire en sorte que la réorganisation probable soit une occasion de meilleur service pour tous les enfants, en s’efforçant de mettre de côté les égos des adultes …

L’Université ? la loi l’autonomise pour mieux la privatiser…

L’Hôpital ? on le met en concurrence défavorable avec le secteur privé depuis longtemps, tarification à l’activité T2A à l’appui.

L’EDF, GDF, SNCF, La Poste ? ouverts de plus en plus à la concurrence, est-ce encore (un peu) public ? on les ronge, on les découpe, on les livre progressivement aux actionnaires qui les démontent.

Les collectivités locales ? toute la réforme territoriale vise à en privatiser des services entiers.

Le Code du travail ? un carcan dont certains aimeraient se débarrasser.

Les 35 h ? la durée légale du travail, une durée légale qui met trop de barrières aux appétits de certains (toujours les mêmes…)

Le Smic ? on le bloque au plus bas niveau pour mieux le disloquer et le supprimer.

La retraite ? on l’a vu, on la pille, pour faire travailler plus, sans aucune garantie…

Les banques ? on fait semblant de s’agiter pour les « réguler », mais on laisse tout faire…

Nous sommes en train de vivre une véritable destruction de tout notre édifice social, de tout ce qu’il y a de collectif, de service public…

C’est la loi du plus fort, du plus riche, du regard des actionnaires, de la concurrence...

Nous avançons petit à petit vers l’effacement de six décennies de droits sociaux mis en œuvre et patiemment construits depuis le programme du Conseil National de la Résistance…

 

Après cet exposé non exhaustif du tableau national, qui nous intéresse tous, car toutes les mesures décidées en haut pèsent sur notre quotidien, sur votre quotidien… revenons à notre département

Le budget 2011 a été voté en décembre, un budget plombé par la dette de l’Etat, d’ailleurs le président Namy s’en est encore fait l’écho dans l’Est de mercredi… 106 millions d’euros… rien que pour le domaine social !

Et la croissance annuelle de cette dette est effrayante : 12,8 millions en 2009, 14,8 millions en 2010, 16,8 millions prévus en 2011…

L’endettement est l’un des plus forts, des plus pesants de France, se positionnant au 2ème ou 3ème rang au palmarès des départements les plus endettés, 1000 € par habitant en Meuse pour une moyenne française de 462 €…

Les emprunts qu’il est prévu de contracter à plus de 11 millions d’€ viennent annihiler le remboursement du désendettement amorcé en 2010…

La réforme de la fiscalité prive la collectivité d’une grande partie des faibles marges de manœuvre qui lui restaient.

La Taxe d’Habitation est transférée aux communes, la Taxe Professionnelle est remplacée par d’autres taxes et compensée en euros constants mais sans tenir compte de l’inflation.

La CVAE, Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises, doit donner lieu à péréquation, c’est-à-dire une attribution aux départements les moins favorisés au détriment de ceux qui sont les mieux fournis. Qu’en sera-t-il ? Attendre et voir...

Reste la TFB, Taxe Foncière sur les propriétés Bâties : la hausse due à l’évolution des bases (à 3 %) est destinée à l’Etat…

Le budget départemental ne récupérera que la hausse des taux. Cette réforme, non seulement ne protège pas les contribuables, mais prive le budget départemental de quasiment toute marge de manœuvre.

Or dans le domaine des Solidarités, les allocations dues aux Meusiens doivent être versées en toute équité, et pour une action plus efficace, il faut une vraie présence sur le terrain et donc une volonté politique forte et des moyens en personnel…

Dans le domaine des routes, les investissements étaient de 12,3 millions d’€ en 2010, ils ne seront plus que de 10,6 millions d’€ en 2011 soit une baisse de 16 %...

Pour optimiser les dépenses de fonctionnement avec le souci de répondre aux nécessaires solidarités envers les Meusiens, la seule réponse est la réduction des investissements.

Alors, nous avons une sorte sauveur du département, j’ai nommé le GIP Objectif Meuse avec ces fonds d’accompagnement du laboratoire de Bure qui sont souvent présentés en recours.

Une large part des 30 millions d’€ qui constituent ces fonds est allouée aux collectivités locales, aux acteurs économiques, voire associatifs. Mais, si c’est bien ainsi, ces fonds devraient encore mieux concourir au développement du territoire…

 

De quelle nature seront les vœux du président Namy, lui qui se distingue au sein de sa famille politique par une certaine indépendance de parole, de prise de position au regard de la dette de l’Etat envers les Départements ? Lui qui fustige si souvent l’Etat ? Lui qui est si réservé sur la réforme territoriale qui risque de faire de la Meuse un si petit poucet au sein de la région Lorraine ?

J’imagine… mais c’est en ce moment dans les salons dorés de la préfecture…

Il y a en ce début 2011, un fossé immense entre le pouvoir et la masse des citoyens : à cause de la gravité de sa loi pilleuse de retraite, ressentie comme illégitime et imposée au forcing.

Faute d’avoir été écoutés, les 8 millions de manifestants qui ont défilé au moins une fois à l’automne, vont trouver d’autres moyens de se faire entendre. Rien ne s’oublie, rien ne se perd.

Que sont ces élus qui n’entendent pas ? que sont ces élus qui n’écoutent pas ? que sont ces élus qui monopolisent les médias ? que sont ces élus qui font passer leurs lois en nous trompant sciemment ? que sont ces élus qui cassent pour servir leurs propres intérêts ?

 

Alors, ces vœux pour 2011 ?

Et bien, faire confiance dans la capacité de nos concitoyens à résister, à se rebeller, à montrer avec force leur désaccord… à savoir dire leur indignation… à refuser de se laisser confisquer la parole par des politiques qui n’ont rien à dire… à savoir écouter ceux qui tentent de faire entendre d’autres projets et qui sont trop vite muselés par les médias tout puissants…

Des vœux pour que chacun puisse vivre dignement, des vœux pour des logements dignes pour tous, des vœux pour des retraites décentes, des vœux pour une prise en charge médicale à la portée de tous, des vœux pour une sécurité sociale au service de tous, des vœux pour du travail pour tous, des vœux pour une meilleure prise en compte des handicaps, des vœux pour la culture et le sport à la portée de tous, des vœux pour que chacun trouve sa place dans la société, des vœux pour une société solidaire… des vœux pieux, me direz-vous…

 

Tous les jours je suis en colère…

Mais, je me soigne… je viens vous voir dans vos villages, je passe un petit moment à un endroit ou à un autre, je partage un repas, une fête, un anniversaire, une commémoration, une aventure, j’écoute, je me réjouis avec vous… et puis, quand le politique ne sait pas faire, ou ne se donne pas les moyens de faire, alors, j’endosse un autre costume, celui d’une militante associative et j’initie des projets, je propose… c’est difficile… mais je persévère… comme vous tous, bien souvent bénévoles ici ou là, pour accompagner, pour aider, pour essayer d’apporter des solutions, pour faire de la vie parfois chaotique de jolis moments…

 

Albert Jacquard a dit : « Tout homme a droit à une vie qui lui permette de se construire », alors, permettons, tous ensemble, que tout se mette en œuvre pour que chacun puisse faire de sa vie une belle aventure. 

Et comme j’ai une formidable dose d’optimisme, je dis, en ayant une pensée pour ceux qui sont malades ou isolés ou dans le dénuement matériel ou affectif,  « Meilleurs vœux à tous, à partager sans modération ! Bonne année ! »

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 08:00

Pour tous les apprenants, petits ou grands, de tout âge, de tout horizon...

Ecrire, c’est déjà mettre du noir sur du blanc… ainsi parlait, ou plutôt écrivait Stéphane Mallarmé…

Mais comment l’apprivoiser, cet art d’écrire? Comment se couler dans le costume de celui qui va poser sur le papier, qui va poser sur l’écran, ces mots qui parlent, ces mots qui disent ?

Car, écrire, c’est aussi d’une certaine façon, vivre une autre vie hors de soi, c’est s’approprier des choses, c’est s’approprier des moments, c’est nouer une relation avec ces choses, avec ces moments, c’est nouer une relation avec ses semblables. On écrit pour soi d’abord et puis pourquoi pas pour les autres… c’est alors une autre étape…

Fixer des sensations, poser des sentiments, illustrer la vie…

Ecrire, c’est raconter… Ecrire c’est partager…

Mais écrire c’est difficile ! On connaît les mots, ces mots tournent dans la tête et voudraient pouvoir se poser pour raconter. Mais ces mots qui se battent et s’entremêlent, il faut les discipliner, il faut les maîtriser, il faut leur donner corps, il faut les faire vivre. Et alors apparaissent les difficultés, les obstacles sur des chemins semés d’embûches. Parfois oubliés, parfois inconnus, surgissent ces signes, ces lettres qui prennent un malin plaisir à jouer en cascades de sons, jamais les mêmes, qui sonnent en petites musiques changeantes. Ces lettres, il faut les dompter, les assembler, en faire de savants cocktails qui, au fil de tentatives sans cesse renouvelées, forment enfin le mot, celui qui dit tout, celui qui raconte. Alors, se déroule le sentier, de plus en plus clair, se porte le fardeau de plus en plus léger, pour atteindre enfin le port, l’endroit où tout est lumineux.

Ecrire, c’est beaucoup d’effort, mais écrire, c’est merveilleux.

Mais écrire pour soi est une chose, écrire pour partager en est une autre… Oser montrer ce que l’on a écrit, oser s’exposer au regard de l’autre, ça n’est pas simple…

Et quelle belle réussite quand prend corps son histoire, quand l’autre pourra lire ou écouter ce que l’on a écrit !

Pour tous ces efforts, pour toutes ces étapes franchies, bravo à tous !

Et merci à tous ceux qui ont contribué à faire de chacun un passager accompli au cours de ce superbe voyage au pays de l’écriture !

Pour la lecture du texte d'Eric...

Ecrire c’est mettre du noir sur du blanc… c’est aussi mettre des couleurs, mettre de la joie et du bonheur dans les cœurs…

En ces jours de neige, fermez les yeux et écoutez…

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 08:03

Forget 18Sollicitée pour une préface du beau livre de Jean Forget, c'est tout en vers que j'ai commis ces quelques lignes...

 

 

Jean Forget et la vallée de la Saulx

… une histoire d’amour…

 

 

Il a posé son chevalet pour la si belle demoiselle…

Sur le grain fin, il a fixé, en de soyeuses aquarelles,

Lumineux et frais paysages, de verts bosquets ou pierres blondes,

De riants vallons, de la vive et fantasque onde vagabonde,

Mirant charmantes frondaisons comme en un capricieux miroir,

Qui dévoilent jardins secrets ou précieux châteaux et manoirs.

 

Il a, de ces notes limpides, dérobé ombres et lumières,Forget-23.JPG

Scellant à jamais en images, reflets de jade, touches légères,

Les bruns éclatants sublimant les pâles et fiers céladons,

Les ors délicats effleurant les étincelants vermillons,

Les émeraudes lumineux se mêlant aux safrans perlés.

Pour la si belle demoiselle, il a posé son chevalet…

 

Diana André

11 décembre 2010

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 16:13

J'ai rencontré Angélique, elle m'a fait découvrir son œuvre... elle a tenté de m'expliquer... j'ai écouté, j'ai regardé, j'ai vu...

 

Femme entre terre et ciel

 

Du miroir jaillit l’image, de l’image jaillit le miroir,

Reflets d’une vie, vie de reflets.

De l’icône peinte nous suit le regard,

Le regard de celle qui se met en retrait.

 

De l’ombre à la lumière,BEGUE04

Se trace le chemin tortueux

Pour en quelques éclairs

Nous laisser deviner un peu,

En riches touches subtiles

En larges éclats de feu

Une vie toute heurtée de périls.

 

Le long de cette route chaotique, 

On croise Angélique,

Faite de chair et de sang,

De pleurs et de tourments.

 

Au détour d’une lueur diaphane,

Apparaissent soudain en filigrane,

La douleur, le malaise ou la peine,

Lourds et intenses fardeaux,

Où miroitent amour et haine

En carrousel de divins oripeaux.

 

Le corps se dévoile et nous éclabousse

L’impudique nudité se fait si douce

L’intime se révèle, distillant secrets remords

Plaisirs ou angoisses, douleurs ou déchirements

De blessures en ruptures, rôdent la mort

Anges salvateurs ou démons persifflant

Volant de ténèbres en luxuriants paradis

Pour une vie qui s’étale, se love et s’enfuit,

Sourd et s’enfonce, émerge et jaillit

De pêchés capitaux en troubles capiteux,

Affichant sans pudeur ses rêves voluptueux.

 

D’icônes de plaisirs en icônes de souffrances,

Posons le regard curieux qui se plaît

Par la serrure de ce monde de secrets

A suivre ce long chemin de délivrance

Dont l’ombre se détourne dans l’éclat du verre

Pour laisser entrevoir la femme entre ciel et terre.

 

Diana André 24 septembre 2010

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 18:58

Passant d’un jour, tes pas insouciants foulent le sentier qui serpente le long de la Saulx, tu savoures la sérénité de l’instant, bercé par le doux clapotis de l’eau fraîche, charmé par le babil des merles ou des pinsons, tu savoures la lumière changeante, les couleurs tendres qui enchantent le regard…

    Passant d’un jour, sais-tu l’histoire, sais-tu le drame ?

    Passant d’un jour, approche-toi de ce tertre, regarde, écoute…

Le temps se délite, recule et se fond…

La chaleur étouffante a posé sur les maisons du village une chape lourde, une belle journée d’été, teintée d’une secrète espérance. On parle à demi-mots de la libération prochaine… Et pourtant, depuis deux jours, une menace est palpable, une indicible menace qui laisse planer sur la vallée son ombre maléfique.

Bruits de moteurs, allées et venues inquiétantes, l’espoir semble être suspendu… Beurey, tout proche, a déjà connu l’horreur, Couvonges, Mognéville, plus tard Trémont…

Sur les douze heures, la chasse commence…

    Passant d’un jour, ferme les yeux… la rafle méthodique s’organise, chaque logis est visité, chaque homme présent est emmené… de maison en maison, la nouvelle se répand… lucides ou chanceux, certains s’enfuient…

    Passant d’un jour, vois ce garçonnet d’ordinaire si espiègle, qui foule l’allée de gravier, écoute ce petit cœur qui bat et qui s’angoisse, ces petites jambes qui courent pour avertir…

    Passant d’un jour, vois ce chaos qui déroule ses tourbillons de violence, ses vagues de haine… le feu crépite et noie d’épaisses volutes le paysage d’été.

    Passant d’un jour, sur ce tertre si paisible aujourd’hui, inexorablement se met en place la terrible machine qui va dans un implacable destin broyer la vie de quarante-neuf hommes, seulement coupables d’avoir été présents…

Il est bientôt 15h00.

Crachée par de longues salves qui crépitent dans le silence figé d’effroi, la mort fait son œuvre, sous les yeux des proches, fauchant dans de pathétiques soubresauts les pauvres corps désarticulés.

    Passant d’un jour, tu sais pourquoi, maintenant, sur cette stèle claire, sont gravés autant de noms, autant de prénoms, de pères ou de maris, de frères ou d’amis. Chaque 29 août, ce sont autant de noms qui sont égrenés, en tragique chapelet, rappelant l’horreur de l’indicible.

De la pierre blanche et des poutres calcinées s’exhalent et flottent en ombres diaphanes les visages de ceux qui ont laissé leur vie sur cette terre gorgée de douleur.

    Mais, passant d’un jour, ne te méprends pas.

Si aujourd’hui les traits des disparus s’effacent,

si aujourd’hui à chaque saison, la fleur renaît au bord du chemin,

si l’arbre vénérable étend son ombre fraîche sur l’allée des jardins,

si l’enfant facétieux fait résonner de ses rires la large rue ou la cour de l’école,

si l’oiseau charmeur pépie dans la treille parfumée,

si la coquette façade de la maison resplendit de l'éclat des jardinières,

si la vie un instant engluée dans l’horreur a inexorablement repris ses droits,

restent les larmes, les larmes de ceux qui ont perdu leurs proches, les larmes de ceux qui, soixante-six années plus tard, portent encore, gravée dans le cœur, la trace indélébile de l’angoisse et de la peine.

    Alors, passant d’un jour, pour que les souvenirs ne s’effilochent au fil du temps, prends soin, en passant ton chemin, de passer la mémoire et de dire aux autres, là-bas, les larmes d’un village, les larmes d’une vallée.

Diana André

29 août 2010

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Présentation

  • : Le blog de Diana André
  • : Pendant de nombreuses années de mandats électifs, je suis persuadée que c'est en partie par l'action politique que nous pourrons, que nous devons, "inventer demain". Désormais présidente de Renaissance Meuse et déléguée départementale de Territoires de Progrès, je m'efforce de partager les actions gouvernementales, de les expliquer et de relayer les besoins de notre territoire et de ses citoyens.
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