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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 09:35
Petite mésange

Ce matin, sous ma fenêtre, je t'ai trouvée...
Pris par le froid, ton petit cœur s'est arrêté...
Jolies plumes éphémères, fin et doux duvet
Tout cela n'a pas suffi à te réchauffer...
La nuit de ce si rude hiver a eu raison
De cette petite vie, et en un frisson,
Elle a ravi à mes yeux tes douces couleurs
Et ton petit air d'insolence et de candeur.
Ainsi va le monde, j'avais pourtant déposé
Graines et miettes, boules et autres millets...
La vie, ici-bas, est dure pour les oiseaux.
Ainsi va le monde, et bientôt, le renouveau
Tes petits amis de plumes nous ramènera,
Et de gais pépiements nous régalera...

Diana ANDRE
11 janvier 2009

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1 décembre 2008 1 01 /12 /décembre /2008 15:19

                Moi, Princesse, la petite ânesse


    Moi, Princesse, la petite ânesse,
    Dans les frimas, dans la grisaille,
    L'an finissant, début décembre,

    L'on vient me tirer de ma chambre,
    De mes si doux ballots de paille,
    Ce n'est plus l'heure que de la presse.


C'est pour faire tapisserie
Devinez où, auprès de qui?
Où royalement se pavane,
Devant de tout petits profanes,

Sa si divine seigneurie,
Avec toute sa caravane,


Cette lointaine et belle image,
Sortie d'une drôle d'histoire,
Où pataugent dans un saloir
A l'issue d'un triste voyage
Trois misérables galopins
Pris par un sinistre gredin.


      Moi, Princesse, la petite ânesse,
      Je dois me plier aux caresses
      Je sers alors de faire-valoir,
      A ce grand homme qui soi-disant,
      A tiré de cet abattoir,
      Les trois coquins de sacripants.


            Pain sec, pommes et autres carottes,
            Il faut donc que je lèche-botte
            Pour que brille de mille feux
            Le vieux saint à la barbe blanche,
            Qui lance en des effets de manche
            Des bonjours d'un ton doucereux.


                    Moi, Princesse, la petite ânesse,
                    Souvent je gratte du sabot,
                    Mais pourtant, au seigneur, je laisse
                    Et les honneurs et les chansons,
                    Que fredonnent les enfançons
                    Endormis par les jolis mots.


                                     Enfin, le moment attendu,
                                     Où toute cette mascarade,
                                     Trouve pour le compte une issue,
                                     Alors, salut, mes camarades,
                                     Je file, trêve de politesses,
                                     Moi, Princesse, la petite ânesse.


Diana ANDRE

1er décembre 2008

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23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 20:24

Olga, petite fille de Lorraine


Dans les tout derniers frimas d'un si bel automne,
Lachalade, en la verte forêt d'Argonne,
En l'an huit de ce nouveau siècle, heure bénie,

Tu ouvres les yeux et tu souris à la vie.


Les années glissent, la vie est dure parfois,
Insouciante petite fille de Lorraine,
Toute à tes jeux, tes rires d'enfants et tes peines
L'entends-tu qui gronde au loin, ce monde aux abois ?


Voilà que sur ce bonheur la folie s'abat,
C'est le règne de la mitraille, du sang, du feu,
Qui dans un tourbillon détruit tout ici-bas,
C'est la fuite, implacable, vers d'autres cieux.


A La Vieille Loye, dans ce Jura accueillant,
Avec les tiens, tu trouves un nouveau devenir,
Et passent les heures, et les jours et le temps,
Sur le chemin de l'école, les rêves, l'avenir.


Soudain, les cloches sonnent à toute volée,
Ton petit frère est là sur qui tu veilles alors,
C'est la fin des combats, long cortège de mort.
Soignant ses blessures, la France s'ouvre à la paix.


Et pour ta famille, c'est l'heure de nouveaux projets,
C'est à Robert Espagne, pour un nouveau foyer,
Le père travaille au bois, fort et rude à l'ouvrage,
Et il y a à faire, pour le maire du village.


Sur la route de Trois-Fontaines, la petite maison,
Te voit grandir, éclore à ce monde nouveau,
Jolie cousette, entre aiguilles, fils et ciseaux,
Et s'ouvre devant toi, un nouvel horizon.


Un travailleur de la terre te fait les yeux doux,
Tu chavires et sonne alors le jour radieux,
Pour toi et lui que tu as choisi pour époux
Ce sont des années bonheur, partagées à deux.


Jean, Claude, Pierre, Nicole la petite dernière,
La ferme résonne alors de leurs cris d'enfants...
Et puis, un jour, l'exode, de nouveau la guerre,
Le retour dans cette terre de France en suspens.


Et la vie reprend, il faut tenir, mais on tient,
Les travaux des champs et les bêtes à soigner,
On attend, on attend qu'enfin vienne la paix,
On est sûr que c'est pour bientôt, c'est pour demain.


Mais un jour tout s'arrête, survient la tragédie,
Un jour si maudit que nul ici n'oublie,
Qui en un instant balaie ces petits bonheurs,
Et prend André, fauché par l'indicible horreur.


Courageuse Olga, de la vie tu prends les rênes,
Il faut bien continuer et tout reconstruire,
De ce gluant malheur il faut bien se sortir,
Les enfants sont là, c'est la lumière, c'est l'avenir.


Et des ruines de cendres et des pierres fumantes,
Les dures tâches, au fil des saisons de la terre,
Pour toi, la courageuse Olga, si droite et fière,
Rythment les rudes années d'une mère aimante.


Et renaît la ferme, et sonnent les riches heures,
Les enfants d'André suivent leur propre chemin,
Et le temps est venu de s'installer ailleurs,
De vivre pour soi, des moments paisibles enfin.


Mais, Olga, on dit que le destin ne lâche pas,
Et tu vois, déchirée, partir pour d'autres mondes,
Deux de ceux que tu as tant chéris ici-bas,
Mais la vie, la vie est là, qui poursuit sa ronde.


Une grande famille, petites-filles, petits-fils,
Puis les plus jeunes, la relève, enfants d'aujourd'hui,
Les voir grandir estompe les souvenirs qui glissent,
Plus fort est ce cadeau merveilleux de la vie.


Entre jardin et amis du club des anciens,
Voyages, en Israël, à Rome, Lourdes ou Lisieux,
Pour toi Olga, le temps s'égrène, paisible, serein,
Chaque minute qui passe est un don de Dieu.


                             Olga,


Tu as quitté le village, mais toujours choyée,
Pour de nouvelles rives, dans un autre foyer,
Qui te rapproche des lignes sombres de l'Argonne,
Où tu souris à la vie un beau jour d'automne.


Diana ANDRE
Robert Espagne
22 novembre 2008

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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 18:11
Une belle exposition, des milliers d'heures au bout de l'aiguille, des tabeaux de tissus aux mille couleurs... Du patchwork au boutis, les réalisations présentées témoignent d'une patience infinie et d'une précision de geste sans pareilles. Les oeuvres des petites mains du centre socioculturel de Marbot-Libération...



















Petites ma
ins et petits points
Trace, coupe et pique et repique...
Des taches de couleurs aux gouttes de tissus

Des coupes claires aux coutures à pas menus
Petites mains et petits points

Trace, coupe et pique et repique...
Dans la douce chaleur sucrée de l'atelier
Les doigts agiles courent en joie et gaieté

Petites mains et petits points
Trace, coupe et pique et repique...
Les visages
baissés se tendent sur l'ouvrage
Les yeux se plissent et nul ne se décourage
Petites mains et petits points
Trace, c
oupe et pique et repique...
Et les fils se déroulent et les aiguilles glissent
Et les formes s'animent et les tableaux s'esquissent

Petites mains et petits points
Trace, coupe et pique et repique...

Volent des parfums de café, de cake fruité
De fins chocolats ou de subtil thé
anglais
Petites mains et
petits points
Trace, coupe et piq
ue et repique...
Les dos voûtés alors se redressent et s'étirent
Les cuillers tournent et tintent dans la porcelaine
Petites mains et petits points

Trace, coupe et pique et repique...
Se livrent alors les amicales confidences
S'échangent des recettes, des airs de connivence

Petites mains et petits points
Trace, coupe et pique et repique...

Le soir a jeté son ombre au coin de la rue
Quand l'épaule se fait lourde et le cou tendu
Petites mains et petits points
Trace, coupe et pique et repique...

Tissus, épingles et aiguilles sont rangés
Les boîtes aux fins trésors sont enfin refermées
Petites mains et petits points
Trace, coupe et pique et repique...

Diana ANDRE 11 octobre 2008
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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 15:42
Dimanche 14 septembre, brocante à Robert Espagne. Le vent est froid, mais le soleil est superbe. Le temps est inespéré après la pluie continue de samedi. Les exposants, moins nombreux que ceux attendus, sont là, avec le secret espoir de voir disparaître le bric-à-brac qu'ils ont apporté: parfois de jolies choses dans un univers invraisemblable d'objets hétéroclites... Des objets qui cachent une histoire, des objets qui vont peut-être changer de main et revivre dans un autre décor...
Et pour soutenir le moral et réchauffer les doigts gourds, il y a le vin rosé et les sandwiches, les saucisses grillées, la moutarde et les frites!

Dimanche de brocante

On trouve de tout à la brocante, de tout un peu, un peu de tout !

Ours en peluche, planches de skate, sièges bébé,
Poussettes et landaus, grenouilles et pantins,
Jouent les vedettes avec les jeux de société,
Les gros bateaux gonflables et les jouets de bain.

Baigneurs de celluloïd et vieilles poupées,
Petites voitures, mécanos, tracteurs et camions,
Cartons et caisses de joujoux déjà délaissés,
Ils feront pourtant le bonheur d'autres mignons !

Albums, livres d'images et bibliothèque rose,
Romans d'amour, revues de mode et d'histoire,
Contes sulfureux ou sombres séries noires,
Tout ici est à tout petit prix et s'expose !

Ciseaux, plateaux, théières et machines à café
Moulins à poivre, assiettes, cruches et salières,
Bols de porcelaine, couteaux et verres ébréchés,
Toute ma cuisine, pour un rien, je peux refaire !

Draps de fin coton, coussins de joli satin,
Galons et glands de velours, rideaux mousseline,
Nappes de dentelle, anciens torchons de gros lin,
Voici du linge qui sent si bon la naphtaline !

Outils d'hier, perceuses, chignoles ou vilebrequins,
Côtoient scies à rubans et moulinets de pêcheur,
Autres fers à souder et tondeuses de jardin,
Que du bonheur pour les acharnés bricoleurs !

Larges pantalons à pattes d'eph ou jeans moulants,
Pulls étriqués ou seyantes robes à volants,
Vestes et manteaux, paletots et caracos,
Du choix sur les portants pour s'habiller bien beau !

Un peu d'espoir pour les vendeurs, petits ou grands,
De voir ce beau jour se vider leur éventaire ...
Un peu d'espoir pour les chineurs, petits ou grands,
De voir ce beau jour l'objet si rare du tonnerre !

Soleil frileux, vent frisquet et herbe mouillée,
Rien ici bas n'abattra le vrai chineur !

On trouve de tout à la brocante, de tout un peu, un peu de tout !

Diana ANDRE 14 septembre 2008

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8 septembre 2008 1 08 /09 /septembre /2008 10:09
Dimanche 7 septembre, journée des peintres dans la vallée de la Saulx.
Même si les voûtes célestes n'ont pas été favorables, il faut nous féliciter des efforts accomplis pour faire vivre de façon originale notre petit territoire, petit territoire, mais combien pittoresque, tout au long de ces vallons.
Bastides et maisons fortes, châteaux et manoirs ont élu domicile sur cette enclave lorraine, preuve qu'il fait bon y vivre. Des industries ont pu se développer, grâce à la présence de la Saulx, personnage incontournable, qui a façonné la vallée et créé des havres de paix, où l'on respire un air rafraîchissant non loin de la ville.
L'Office du Tourisme a fait preuve de ces très bonnes initiatives : un rallye photos patrimoine qui a permis à des centaines de touristes de sillonner ce coin de terre riche en trésors à redécouvrir, des photos superbes dues à un véritable artiste, et puis cette aventure Lumières et Couleurs de la Saulx, qui a vu participer des peintres de talent, des amateurs éclairés.
Il faut aussi saluer la présence d'artistes renommés, tels Virginia DE ZAN, Anne AUSTIN ABBADIE et José SALVAGGIO, qui ont rehaussé de leur renommée cette manifestation.
Un grand merci à tous, à l'Office du Tourisme, à Monsieur Fillon, maire de Beurey et à tous les participants.

Il faut dire qu'il a été bien difficile de départager les oeuvres réalisées, toutes avaient d'indéniables qualités! 

Et pour rendre hommage à la Saulx...

Ode à la Saulx



Frais septembre, tout au long de la Saulx,
Chercheurs de rêves et pêcheurs de lumière
Ont posé chevalets, pris crayons et pinceaux
Pour saisir de ces lieux des instants éphémères.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...

Courant et chantant à travers champs, bois et prés,
Elle est divine, en ces atours de fin d'été,
Souriant de ses escapades scintillantes
Sous les frondaisons si fraîches et accueillantes.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...

Elle se joue des verts talus et des vallons,
Préférant, impudique effrontée, sans façon,
Gaiement danser à son gré, jolie libertine,
Réinventant plaisamment sentes et ravines.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...

Prise dans les épais brouillards et les brumes,
Secouée par les brusques rafales, on la voit
Qui rugit avec rage et colère et déploie   
Parmi de sombres remous, ses folles écumes.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...  
                                                                            
Puis, sous les rayons de l'astre de porcelaine,
Elle s'étire, se prélasse, tranquille et sereine,
Longeant ses rives, que doucement elle effleure,
Elle suit son chemin, en un divin bonheur.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...

Chargé de velours et de soie, le pinceau vole
Et dérobe à la belle ses couleurs fascinantes,
Il fige à jamais l'indomptée qui batifole
Et qui s'offre, dans sa nudité éclatante.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...

Du fragile pastel, jade ou bien céladon,
Naît, en touches subtiles, un délicat feuillage,
Qui, tel un amoureux éploré d'abandon,
Se mire dans l'onde si claire et si volage.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...

Le rubis et l'or pur, la perle et le saphir,
Posent sur le grain de la toile l'image claire
D'une reine parée de notes de lumière,
Et qui rit de se voir ainsi tant resplendir.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...

Et celle qui, depuis toujours, nous ensorcelle,
La voilà qui, soudain d'une tendre aquarelle,
Surgit, daignant laisser au timide chiffon,
L'ébauche fine de ses fantasques tourbillons.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...

Les encres irisées peinent à rattraper
Cette indisciplinée, qui malgré tout se laisse
Dans un éclair espiègle, un instant capturer,
Pour aussitôt se soustraire à toute caresse.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...

Les chevalets sont maintenant tous repliés
Les artistes ont pris congé et s'en sont allés,
Mais restent en souvenir les mille et un visages
De cette belle Saulx, si noble et si sauvage.

Et coule la Saulx, et chante l'onde
Et virent gouttelettes, et sourit la vagabonde...

Diana ANDRE
Beurey sur Saulx
7 septembre 2008


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31 août 2008 7 31 /08 /août /2008 07:33
Légumes et fleurs en vedettes pour ce samedi ensoleillé! C'est la Saint Fiacre! La fête des jardiniers! Cette année, le défilé a bénéficié d'un soleil radieux. Emmenés par la fanfare de l'Avant-Garde Chevillonnaise, admirés par le public, légumes et fruits de nos jardins ont traversé la ville, escortés par ces passionnés de jardins!

      A l'ombre si fraîche des hautes frondaisons,
     Saint Fiacre attend bien patiemment ses sujets.
     Calé dans sa brouette, entre choux et navets,
     Il veille sur oignons, poireaux et potirons.


     Ici, se bousculent  carottes et melons,
     Panais, salades, aubergines et poivrons,

     Charlottes, rosas, courgettes et céleris,
     Revêtus pour la fête de leurs plus beaux habits.

     Et là, s'étalent si joliment les atours,
     Dans les charrettes, les corbeilles et paniers,
     De ces corolles joyeusement colorées
     Harmonieusement déposées avec amour.

     Jardinières, en coiffe et tablier lavande,

     Jardiniers en coutil marine, chapeaux de paille,
     Sont fiers de ces lumineuses et riches offrandes
     Qui scintillent de mille couleurs de vitrail.

     Emmenés par la fanfare, baignés de lumière,
     Ces artistes passionnés de beaux jardins
     Célèbrent gaiement avec bonheur et entrain
     Tous ces bienfaits, fruits généreux de notre terre.


      Diana ANDRE  30 août 2008
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15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 10:00

Sur ma fenêtre ce matin,            
S'est posé un petit bonheur,
Un petit écureuil malin,
Et qui s’est approché sans peur.

 

Le coquin, d'un air effronté,
A carrément tout grignoté,

Des graines que j'avais laissées

Pour les mésanges et autres geais.


De ses petites mains agiles,
En trois gestes vifs et graciles,
Sens en alerte, l'oeil aux aguets,

Sans vergogne, il a tout raflé.


Après son délicat festin,
Ce voleur de petit rouquin,
Ogre repu de la forêt,
Comme un éclair s'en est allé.

Et il n'est plus en tout resté,
Sur ma fenêtre ce matin,
Que les seuls restes effilochés
Des graines que j'avais laissées.


Diana André                 Pris sur le fait...                                                                                                               

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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 07:57
Abrités des regards, sous la voûte cachés,
Attendent très patiemment les bustes de pierre.
Tout auréolés d'une si claire lumière,
Ils reposent là depuis tant et tant d'années,
Figés, avec les tourterelles pour seules amies.
Qui les ramènera donc un jour à la vie?

Baignés dans les mystérieux rayons du couchant,
Ils se remémorent les jours fastes et flamboyants,
Où, sans grand souci, paradant sur une stèle,

Ils exhibaient leurs boucles, jabots et dentelles.
Reviendra-t-il le temps des fêtes et des plaisirs,

Quand on pensait encore à se souvenir
Des gens illustres, des généraux et des barons,
Dans le tournis d'éventails, de chapeaux melons,
De soies, de rubans et de larges crinolines,
Dans la musique sucrée des valses divines?

Quand les chevaux piaffaient par routes et chemins
Et que les roues des calèches grinçaient au matin...
Doucement, les lueurs du soleil ont pâli,
Dans le rougeoiement soudain, est venue la nuit.

Les colombes de la soupente sont endormies...
Alors les bustes de pierre, dans la galerie,
Retrouvent le silence poussiéreux de l'oubli.

Diana ANDRE
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Présentation

  • : Le blog de Diana André
  • : Pendant de nombreuses années de mandats électifs, je suis persuadée que c'est en partie par l'action politique que nous pourrons, que nous devons, "inventer demain". Désormais présidente de Renaissance Meuse et déléguée départementale de Territoires de Progrès, je m'efforce de partager les actions gouvernementales, de les expliquer et de relayer les besoins de notre territoire et de ses citoyens.
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