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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 12:51

 8-mai-2010-1.JPGLes citoyens étaient mobilisés en ce samedi pour la commémoration du 8 mai 1945, consacrant la fin de la guerre en Europe. Un petit rappel de l'évènement n'est peut-être pas inutile pour les très jeunes générations.

C'est en effet dans la nuit précédente que le général Alfred Jodl signe la capitulation sans condition de l'Allemagne.

Ce sont le chef d'état-major du général Eisenhower, commandant suprême des Alliés, et le général soviétique Ivan Sousloparov qui signent à Reims l'acte de capitulation au nom des vainqueurs. Le général français François Sevez, chef d'état-major du général de Gaulle, 8-mai-2010-2.JPGle contresigne à la fin de la cérémonie en qualité de simple témoin. Elle est ratifiée à Berlin, au quartier général des forces soviétiques du maréchal Joukov en présence du général Jean de Lattre de Tassigny, qui représente le gouvernement de de Gaulle qui avait convaincu Winston Churchill d'accorder une place à son gouvernement, bien que la France se fût officiellement retirée de la guerre avec l'armistice du 22 juin 1940.

Les chefs d'État et de gouvernement alliés peuvent alors annoncer simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe.

Bien entendu, on ne peut être partout à la fois et les cérémonies commémoratives ont souvent lieu à la même heure. Bien sûr, plus de faste est déployé dans une grande ville, ce qui n'obère pas le caractère empreint 8-mai-2010-3.JPGde respect dans les manifestations plus simples et moins guindées dans l'intimité d'un parc de village. Ce samedi 8 mai, j'étais à Savonnières où la célébration s'est déroulée avec simplicité, sans personnalité représentant l'état, ce qui permet un protocole sans chichis et sympathique.

C'est au pied du monument aux morts que la population du village s'est recueillie après le dépôt de gerbes par Monsieur Martin, maire et Monsieur Faure, président des Anciens Combattants. Après que les enfants de Savonnières eurent chanté la Marseillaise, Monsieur Faure a lu le message d'Hubert Falco, secrétaire d'état à la Défense et aux Anciens Combattants, message diffusé par les officiels dans toutes les communes de France. 

 

photo-8-mai-2010-bis.JPG

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3 mai 2010 1 03 /05 /mai /2010 12:31

Elise Longeaux 0002

Ami entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines,
Ami entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu'on enchaîne,
Ohé partisans
Ouvriers et paysans
C'est l'alarme!
Ce soir l'ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes…

Né le 30 mai 1943 dans la banlieue de Londres, entre midi et 16 heures, le Chant des Partisans a capela devant le monument Place Foch a une fois encore remué les cœurs et tiré des larmes.

Chant de fraternité, de combat contre les forces de la nuit, un appel intemporel à résister, il a résonné et battu le rythme sourd de la vie d'alors... La musique d'Anna Marly associée aux paroles de Kessel et Druon ont illustré l'hommage émouvant rendu à Elise Longeaux, disparue le 17 janvier à Bar le Duc.

A travers un texte très fort, le Docteur Misler a rappelé l'histoire personnelle de cette Barisienne qui a rejoint la grande histoire, marquée par cette période tragique qu'a traversée notre pays lors de la seconde guerre mondiale. Les évènements d'alors ont contribué à une destinée remarquable qui a laissé des traces dans la vie de la cité. 

Je vous livre ici le récit des étapes de son engagement paru dans le Bar info d'avril 2010, écrit par un passionné d'histoire, Bernard Prud'homme.

"Née le 17 Septembre 1911 à Thann (Haut-Rhin), Elise Ludwig est très tôt attirée par les "bébés". Elle convainc ses parents de lui accorder l'autorisation de se présenter au concours d'entrée à l'école des sages-femmes de Nancy.

Munie de son diplôme, après avoir exercé à Badonvillers (Vosges), elle arrive à Bar-le Duc le 15 Juin 1934. A cette date, elle est chargée de la "Direction du Service de la Maternité et des Enfants malades" à l'hôpital de Bar-le-Duc. Le contrat précise qu'elle aura droit à un congé de trois semaines ....

Parallèlement à cette activité, elle fonde une clinique d'accouchement au 3 Place Exelmans.

Le 18 Juin 1940, elle entend l'Appel du Général de Gaulle. Elle refuse l'occupation et surtout les réquisitions de l'ennemi, qui privent ses patientes et leurs bébés de nourriture. C'est la motivation première de son engagement dans la Résistance.

Elle héberge des prisonniers évadés et entre dans le réseau Action B.O.A. CDP 3 en 1943, avec son mari Léon Longeaux.
Le B.O.A. (Bureau des Opérations Aériennes), réseau créé en Mars 1943 par le "Colonel" Passy et P. Brossolette, dépend directement de Londres. ll s'agit d'organiser, de réceptionner des opérations de parachutage, de liaisons et de courriers, d'héberger des agents de liaison.
La profession de Madame Longeaux justifiait des déplacements de jour comme de nuit, en liaison avec le réseau de Verdun (Piquet, Fabin, Goubet, Van Castel, Thévenon) et l'équipe de Bar-le-Duc (Agrapart, Aubry, Gresil, Collin, Brocard, Aug. et Madeleine Thirion et leur fils Charles).
Le 27 Décembre 1943, l'équipe de Verdun est arrêtée par la gestapo; ses membres seront fusillés le 4 Mars 1944, à Behonne...
Les 8,9, 1 1 Février 1944, les Allemands procèdent à une seconde vague d'arrestations dans le sud du département : l'équipe de Bar-le-Duc est arrêtée, hommes et femmes sont sauvagement torturés. Elise Longeaux perd l'enfant qu'elle attendait.

Elle est internée à la prison Charles lll de Nancy le 19 Février 1944, transférée à Ecrouves puis au fort de Romainville. Elle est déportée à Ravensbrück (après cinq jours en wagon à bestiaux).
Matricule 35242, elle est à nouveau transférée à Holleschen (matricule 50730). Elle résiste encore, sabotant les opérations de confection de munitions dans une usine d'armements au point d'être placée dans une colonne de punition (Streifkolonne), affectée à des travaux d'extérieur très pénibles (construction de routes, casser des cailloux...).
Son mari est déporté à Flossenburg. Elle ne le reverra pas. ll meurt le 20 Février 1945.
Après la guerre, elle reprend son activité de sage-femme sans compter ses heures, de jour comme de nuit, ne prenant jamais de vacances, jusqu'à sa retraite en juin 1976. Dès les années 60, pionnière, elle enseigne et met en pratique la nouvelle technique de l'accouchement sans douleur.

Très souvent sollicitée par les établissements scolaires, elle prend conscience qu'il faut témoigner contre l'oubli. Ses interventions ont marqué des générations d'élèves : elle parle peu ; sa présence impressionne les jeunes ; beaucoup lui écrivent; le message est passé; elle le sait.

Elle s'est éteinte le 17 Janvier 2010. Ses obsèques ont été célébrées dans la plus grande simplicité selon son voeu."

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27 avril 2010 2 27 /04 /avril /2010 12:34

Résistance 1Samedi, le président André Misler a réuni les adhérents de son association, celle des combattants volontaires de la résistance, des déportés et familles de disparus.

A l'issue de ce rassemblement, les jeunes lauréats du Concours National de la Résistance et de la Déportation étaient invités pour recevoir le prix obtenu à la suite d'un travail de recherche ou de composition sur le thème 2010: "L'appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle et son impact jusqu'en 1945".

Initialement prix de civisme et de morale, le concours a été institué en 1961.Résistance 2

C'est l'occasion pour les jeunes d'aujourd'hui de se plonger dans l'histoire sombre de cette époque dramatique. Avec l'aide et l'accompagnement de leurs professeurs, ils ont fourni un travail très intéressant, s'initiant à la recherche aux Archives, découvrant les récits des acteurs de ces cinq années, pour aboutir, en collectif ou en individuel, à des monographies, des expositions, ou même des jeux, permettant de "vulgariser" auprès de leurs camarades le vécu de ceux qui ont tracé un chemin de notre histoire.Résistance 3

Résistance 4Etaient présents de nombreux résistants qui étaient très émus de se trouver sur les lieux-mêmes de la prison allemande de l'époque, qui d'ailleurs, pour certains, les avait accueillis un certain temps avant la déportation.

Monsieur Misler a relaté "son" 18 juin, vécu à Nancy. Il a également évoqué, Monsieur Parmentier détenu dans la prison d'alors qui lui a livré son témoignage: "Et puis il y avait cette sacro sainte promenade imposée par nos gardiens durant laquelle il fallait tourner à la queue leu leu dans la cour. Nos corps meurtris des coups reçus au cours d'interrogatoires interminables n'en pouvaient plus de faire un effort. Chaque pas était une souffrance de plus et le spectacle que nous donnions était celui de vagabonds miséreux abandonnés à un calvaire interminable. C'est alors que I'abbé GALLAUD qui était de ce cortège lugubre se mis à frapper ses menottes I'une contre l'autre en mesure, cliquetis rythmé, cadencé, répété, insistant dont le tintement aigu semblait s'enfler et qui nous conduisait à nous redresser, à dominer notre fatigue et nos douleurs. Un souffle parcourait notre corps, nous n'étions plus seuls, le groupe se retrouvait, se reformait peu à peu, les pas devenaient plus légers et cependant plus marqués. La cadence s'imposait à nous et nous la reprenions à plein corps, cette marche rythmée était une adhésion, un signe de notre union, de notre refus. Notre Résistance 11dignité réapparaissait. Ce cliquetis était devenu symbole de notre résistance." 

Résistance 10

 

Résistance 8Résistance 7Résistance 5Résistance 6Après les remerciements aux jeunes présents pour leur engagement dans la transmission de cette mémoire, le combat pour la liberté, des gerbes ont été déposées rue de la Résistance, au pied du mur de l'actuel Hôtel du Département, pour commémorer le souvenir des déportés.

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 07:48

Congrès 1Un temps splendide, ciel bleu, douceur de l'air, soleil éclatant pour l'UNC-AFN qui avait dimanche rassemblé ses troupes en congrès départemental à Bar le Duc. Dans la grande salle d'accueil de l'EPL Agro Philippe de Vilmorin, après un moment convivial autour d'un petit café, les anciens combattants ont d'abord tenu séance de travail, faisant état des actions entreprises durant l'année 2009 et présentant les comptes de l'association.

Congrès 2Si le "devoir" de mémoire reste au coeur de l'action, celui-ci concerne non seulement les combattants qui ont connu les différents conflits qui ont marqué le XXème siècle, mais aussi la transmission de cette mémoire aux générations à venir.

La polémique concernant les dates de commémoration de la guerre d'Algérie est vive, opposant les tenants de la date du 5 décembre, privilégiée par l'UNC, à ceux préférant celle du 19 mars, défendue par d'autres organisations. Il est vrai que pour les jeunes qui n'ont pas connu le conflit en tant qu'adultes peinent à comprendre et à faire la part des choses parmi les arguments de chacun.

Une seule et même date, celle du 11 novembre, pour commémorer tous les conflits, permettrait peut-être de mettre un terme à ces problèmes. Toujours est-il que lors de ces journées d'hommage, quelles qu'elles soient, beaucoup sont présents, qu'ils appartiennent à l'une ou l'autre des organistations d'anciens combattants. Cessez-le-feu officiel, accords d'Evian ou journée de la honte... une affaire d'appréciation, selon l'intime conviction de chacun, telle qu'il la ressent dans sa propre chair...

Les membres de l'UNC ont ensuite rejoint l'église Saint Jean où les attendaient les épouses revenues d'une petite visite en touristes de la ville haute.

Si les uns ont choisi de suivre l'office religieux, d'autres ont préféré un moment plus Congrès 8détendu,  partageant un café ou une petite bière à la terrasse d'un café, profitant du  soleil radieux. 

Congrès 9 Congrès 10Congrès 11

 

 

 

 

 

 

 


 Congrès 12Congrès 13Congrès 3Congrès 14 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous se sont ensuite rassemblés sur la place Foch, derrière les dizaines de porte-drapeaux, en rangs par quatre, emmenés par la fanfare départementale des Sapeurs Pompiers, pour un court défilé en musique.

Congrès 4Congrès 5

Congrès 6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Au monument aux morts, hommage a été rendu aux victimes des conflits. Les sapeurs, la chorale "A Coeur Joie" et l'harmonie de Fains Véel ont rehaussé la cérémonie d'un beau moment musical clos par l'Hymne à la Joie, en passant par l'incontournable Marseillaise.

Congrès 7

Pompier 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pompier 2

 

 

 

 

 

Pompier 4 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pompier

 

 

 

Enfin, tous les participants, ils étaient plus de 600, devaient ensuite se diriger vers la Salle Dumas, pour un repas en commun, marquant ainsi ces retrouvailles départementales de beaux souvenirs d'échanges et de convivialité.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 14:50
Gendarmerie 1Ce matin avait lieu au Quartier Moncey, dans l'enceinte de la gendarmerie de Bar le Duc, une cérémonie qui rendait hommage aux onze gendarmes qui ont perdu la vie au cours de l'année 2009 dans l'exercice de leurs fonctions, sur le territoire national ou dans le cadre d' Opérations Extérieures.Gendarmerie 2


Des gerbes ont été déposées par les autorités civiles, militaires et judiciaires ainsi que les associations du monde combattant.

Dans chaque département de métropole et d'outre-mer, depuis 1993, le 16 février est le jour retenu pour commémorer le souvenir des gendarmes tombés dans l'exercice de leur mission. Le 16 février est également le jour anniversaire de la promulgation de la loi de 1791 portant création de la gendarmerie nationale.Gendarmerie 5

Gendarmerie 6









Gendarmerie 3


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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 09:26
En cette matinée traditionnelle depuis la fin de la première guerre mondiale, était commémoré le souvenir, au travers de l'évocation des disparus, de cette horrible boucherie que fut ce conflit. Au bout de tant d'années, les citoyens se rassemblent devant le monument érigé pour figer, dérisoire, le désir que cette guerre soit la dernière.
La litanie mécanique de la liste des noms gravés dans la pierre blanche, résonnait comme un écho des images, lointaines et floues, des assauts de déraison, de la boue gluante, des baïonnettes rouillées, un écho des images de ces généraux, qui bien à l'abri de leurs quartiers, lançaient sur le front, de pauvres bougres qui rêvaient d'un autre monde, fait d'une autre chaleur que celle des bombes ou des obus, mais de la chaleur du foyer abandonné, de la chaleur des bras des siens.
Et si les enfants chantent, en vertu de notre identité nationale obligée, et par obligation, l'hymne national, écrit initialement comme chant de guerre de l'armée du Rhin, ont-ils conscience qu'il est en complète opposition avec le "Plus jamais ça", exhortant à la haine de l'étranger ou au crime raciste?
Et j'aime que, parfois, pour contrebalancer cette veine belliqueuse, les enfants entonnent l'hymne européen.
Au-delà, reste cette journée, qui, inlassablement rappelle dans les esprits, cet épisode sanglant de notre histoire.
Et demeure, de cette cérémonie, par delà les souvenirs des anciens, la présence de ceux qui se sont retrouvés au coeur d'autres conflits, qui se retrouvent soudés par des épreuves toujours douloureuses et qui tiennent à manifester de leur engagement, de plein gré ou de mal gré...
Monsieur Marcilly égrène la longue et triste liste de tous ceux qui sont ne sont jamais revenus...
Il épingle des médailles de reconnaissance aux porte-drapeaux, récompensant un engagement de plusieurs années de fidélité aux cérémonies...































... depuis les anciens qui ont connu de multiples engagements... jusqu'à la relève...









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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 22:15
Mardi 10 novembre, une cérémonie rendait hommage aux instituteurs meusiens enlevés à la vie par cette horrible première guerre mondiale qui allait endeuiller des millions de familles.
Claude Jean avait choisi de nous rappeler le souvenir de ceux d'entre eux qui, happés par la machine démente qui a broyé tant de vies, ont péri loin de la terre de France.
Ainsi, a été évoquée la vie, souvent bien courte, de ces instituteurs qui avaient choisi pour métier celui d'enseigner, d'éduquer, de transmettre le savoir, loin de soupçonner que leur destin était tragiquement scellé et que leur nom serait à tout jamais gravé sur le granit de ce monument enchâssé dans le bosquet de verdure qui surplombe l'IUFM.
Vous pouvez lire ci-dessous l'évocation de ces huit instituteurs, lue chacune par un élève de l'école Jean Errard.


Mesdames, Messieurs, chers Collègues, chers Enfants,

Merci à vous de partager ce moment du souvenir dédié à la mémoire des instituteurs « morts pour la France » et à travers ceux-ci à la mémoire de tous ceux qui ont laissé leur vie dans le conflit terrible,-parmi bien d’autres hélas-, que fut la guerre 14-18. Merci surtout à l’école annexe Jean Errard de nous accompagner une fois encore dans notre démarche.

Parmi tous ces instituteurs « Morts pour la France » au cours de cette guerre qui se déroula en partie dans le département qui était le leur, huit ont connu une fin tragique, à la fleur de l’âge, hors de la « mère patrie ».

Ce sont eux dont nous évoquerons cette année le destin, toujours grâce aux recherches de l’équipe des Dossiers documentaires meusiens effectuées pour l’Association des Anciens Elèves des Ecoles Normales et IUFM de la Meuse.

Pour cette évocation nous bénéficierons du concours de jeunes lecteurs qui ont bien voulu prêter leur voix aux modestes portraits de ces maîtres d’école qui, j’en suis bien sûr, auraient été heureux et fiers de les entendre.


Raoul TAPIN

Raoul TAPIN est né le 5 mars 1896 à AMANTY, une commune du canton de Gondrecourt-le-Château où ses parents étaient instituteurs.

Il est élève-maître à l’École Normale de Commercy, promotion 1912-1915.

D’abord blessé sur le front de Verdun au printemps 1916, il se porte volontaire pour l’Armée d’Orient et part à la fin de cette même année pour Salonique en Grèce. Il sera bientôt porté disparu au combat et déclaré décédé vers le 1er juin 1917 à KRANI en Serbie. Il avait donc 21 ans.

Alors qu’il était soldat téléphoniste, il avait été cité à l'ordre de la brigade en ces termes : “Engagé volontaire, montre en toute occasion, une grande bravoure et n’hésite jamais à s’exposer ; s’est particulièrement distingué pendant les attaques du 25 septembre au 30 octobre 1915, en sollicitant les postes les plus périlleux.”

Il est décoré de la Croix de Guerre.

Jean AUBERT

Jean AUBERT est né le 4 janvier 1899 à VAUCOULEURS où son père Joseph était employé.

À l’École Normale de Commercy, il fait partie de la promotion 1915-1918 mais la guerre ne lui laisse pas le temps d’achever ses études.

Mobilisé soldat au 8ème Régiment du Génie, il décède des suites de blessures de guerre à BERTRIX en Belgique le 18 janvier 1919, alors qu’il vient tout juste d’avoir 20 ans et que l’armistice est signé depuis 2 mois.

Joseph BONAUD

Joseph BONAUD est né le 1er décembre 1884 à DOMMARTIN dans la Nièvre où ses parents étaient instituteurs.

Venu en Meuse comme instituteur, il est chef d’atelier à l’École Primaire Supérieure de MONTMEDY quand la guerre éclate.

Adjudant au 165ème Régiment d’Infanterie, il est fait prisonnier et décèdera le 21 juillet 1918 dans un lazaret (sorte d’hôpital où on isolait des malades contagieux) à MANNHEIM en Allemagne. De tous les maîtres d’école dont le nom est gravé sur le monument devant lequel nous sommes, il est le seul à être mort en captivité.

Marcel BOURDELANDE

Marcel BOURDELANDE voit le jour le 19 août 1893 à CHEVEUGES dans les Ardennes, où son père était marchand de fourrage.

Après ses études à l’École Normale de Commercy de 1909 à 1912, il exerce à l’École Primaire de Varennes-en-Argonne.

Il est Sergent au 120è Régiment d’Infanterie, quand il est tué devant l’ennemi, le 22 août 1914, à BELLEFONTAINE en Belgique, à l’âge de 21 ans.

Ce jour-là, moins de trois semaines après le début d’une guerre qui va durer quatre années interminables, 10 autres instituteurs meusiens mouraient aussi au combat.

Marie René GAUCHE

Marie-René GAUCHE est né le 25 août 1895, dans le canton de Spincourt, à SAINT-PIERREVILLERS où son père était cultivateur.

Il est élève-maître de l’École Normale de Commercy avec la promotion 1913-1915.

Simple soldat dans un Bataillon de Chasseurs à Pied, il est blessé dans la Somme en 1916. Ayant repris le combat, il participe à l’offensive de grande envergure, initiée dans les Flandres, par l’État Major anglais à partir de juin 1917. A nouveau gravement blessé, il décèdera dans un hôpital de ROUSBRUGGE en Belgique flamande, le 20 octobre 1917, à l’âge de 22 ans.

Il est titulaire de la Croix de guerre et de la médaille militaire.

Armand JANNIN

Armand JANNIN est né le 27 avril 1892 à AUBREVILLE, près de Clermont-en-Argonne. Son père, Adolphe, est briquetier (fabricant de briques).

Après ses études à l’École Normale de Commercy de 1908 à 1911, il est nommé instituteur-adjoint à Étain.

Adjudant au 151ème Régiment d’Infanterie, il est tué à l’âge de 22 ans, le 24 octobre 1914, en Belgique, au bord de la Mer du Nord, à l'ouest d'Ostende, dans la province de Flandre occidentale.

Aimé PRUD’HOMME

Aimé PRUDHOMME est né le 13 décembre 1892 à Neuville-sur-Orne, aujourd’hui Neuville-sur-Ornain.

Normalien de 1909 à 1912 à l’École Normale de Commercy, il est nommé ensuite instituteur-adjoint à Ligny-en-Barrois.

Sergent au 94ème Régiment d’Infanterie, il meurt pour la France le 5 septembre 1914 à DIXMUDE, au bord de l’Yser, en Belgique flamande. Il a 22 ans.

On peut voir son portrait encadré et un tableau avec la médaille commémorative dans un bureau du Collège Robert Aubry de Ligny-en-Barrois.

Henri RAMAND.

Henri RAMAND est né le 15 juillet 1890 à HARGEVILLE, aujourd’hui commune des Hauts-de-Chée où son père est instituteur.

Après ses études de 1906 à 1909 à l’École Normale de Commercy , il devient instituteur-adjoint à Vaucouleurs, puis à l’école Paulin-Gillon à Bar-le-Duc en 1911.

Il effectue son service militaire quand la guerre arrive.

Sous-lieutenant au 162ème Régiment d’infanterie, il est tué le 10 décembre 1914, près d’YPRES en Belgique. Il est cité à l’ordre du jour en ces termes : « tombé à la tête de sa compagnie, après avoir donné à tous le bel exemple d’énergie et de vigueur. »

Il avait 24 ans.


"grande bravoure", "bel exemple d'énergie et de vigueur"...

Tant de gâchis, 21 ans, 20 ans, 34 ans, 21 ans, 22 ans, 24 ans, la fleur de l'âge, de simples maîtres d'école, qui rêvaient d'un autre monde...

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 18:37
Quand on monte vers le lieu dit "La Fédération", au bord de la route, le promeneur découvre une stèle de pierre blanche, gravée de cinq noms: Robert Lhuerre, Jean Pornot, Henri Varinot, Gilbert Voitier, Constantin Maskaloff. Ces cinq jeunes hommes tirés de la prison allemande ont été passés par les armes en ce triste 28 août 1944.




























Entre ombre et lumière, jeune homme de pierre enchaîné...










Bouquets dérisoires de mémoire...








 déposés
par deux enfants d'aujourd'hui...








sur ces pavés de granit, dans la clarté du couchant.


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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 17:41
Qui peut se douter, en traversant aujourd'ui Robert Espagne, paisible bourgade, avec ses larges rues et ses maisons fleuries, qu'il y a soixante-cinq ans, un carnage faisait cinquante-et-une victimes, endeuillant des dizaines de familles?
Et pourtant, deux poutres noircies entrecroisées rappellent la sauvagerie sans nom qui a ravagé la vallée en ce triste jour du 29 août 1944. Samedi plus de soixante porte-drapeaux faisaient une haie d'honneur à ces pierres où sont gravés les noms des victimes. Ces noms, chaque année, sont égrenés comme une litanie, pour que chacun se souvienne.












Les enfants sont mobilisés pour porter les gerbes du souvenir.
Monsieur Marcilly cite avec émotion les noms des cinquante-et-une victimes.









































Cette année, a été dévoilé un panneau rappelant les évènements tragiques, réalisé avec le soutien de la Fédération Maginot, qui permet ainsi au visiteur de mieux connaître ces bribes terribles de l'histoire de cette vallée martyre.


La double arrivée des porte-drapeaux est impressionnante...

Monsieur Marcilly, très ému, rappelle les noms de toutes les victimes...


Il est quinze heures... (lire)


Monsieur Luc Fleurant, maire de Robert Espagne...

La plaque commémorative est dévoilée...

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 17:05
29 août 1944. De loin, on voit des volutes de fumées qui s'élèvent des villages voisins de Robert Espagne et Beurey. Marie-Louise et son frère mènent le cheval de leur père au parc, à l'écart du village.
Par le chemin de terre qui rejoint la grand'route, ils regagnent tranquillement le village, où chacun s'apprête à se mettre à l'abri, alertés par des hommes qui ont échappé à la rafle à Robert Espagne. C'est alors que deux véhicules allemands venant de Bar le Duc font irrruption. Et là, sans raison aucune, autre que la déraison, c'est l'horreur. Marie-Louise est fauchée par des tirs en rafales. Atteinte grièvement, elle s'affaisse. Son frère, se cache vainement dans un buisson voisin. Happé par les soldats, il échappe miraculeusement à leur vindicte...
Marie-Louise Caron décèdera quelques instants plus tard. C'est une nouvelle victime innocente de cette guerre qui n'en finit plus.
Non loin de la source du ruisseau de Trémont, où aujourd'hui les bosquets, les pelouses et l'eau fraîche font de ce lieu un havre de paix, se dresse une stèle, rappelant les tragiques évènements.
Samedi 29 août, le village rendait un hommage ému à cette jeune fille, disparue à l'âge de seize ans.






















Monsieur le Maire rappelle ces tragiques évènements.

La musique de l'Harmonie Municipale de Bar le Duc

rehausse la cérémonie de ses accords,
jouant l'Hymne à la Joie.


Les enfants de Trémont ont chanté Laurent Voulzy pour le souvenir de Marie-Louise.


changer le monde

changer les choses avec des bouquets de roses

changer les femmes

changer les hommes

avec des géraniums


Je m'souviens on avait des projets pour la terre

pour les hommes comme la nature

faire tomber les barrières, les murs,

les vieux parapets d'Arthur

fallait voir

imagine notre espoir

on laissait nos cœurs

au pouvoir des fleurs

jasmin, lilas,

c'étaient nos divisions nos soldats

pour changer tout ça


changer le monde

changer les choses avec des bouquets de roses

changer les femmes

changer les hommes

avec des géraniums


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Présentation

  • : Le blog de Diana André
  • : Pendant de nombreuses années de mandats électifs, je suis persuadée que c'est en partie par l'action politique que nous pourrons, que nous devons, "inventer demain". Désormais présidente de Renaissance Meuse et déléguée départementale de Territoires de Progrès, je m'efforce de partager les actions gouvernementales, de les expliquer et de relayer les besoins de notre territoire et de ses citoyens.
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