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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 08:56
Quand en juin, vos yeux se portent sur des champs de boutons d'or qui frissonnent dans le vent tiède, vous êtes loin de vous douter que de ce tapis doré, restera, la retraite venue, un exemplaire extraordinaire. Non pas entre les feuillets jaunis d'un simple herbier... mais sur la couverture en cuir de Cordoue, griffé d'or véritable, d'un volume écrit par des petits Français gagne-petit...
Voici venu le temps du Bouton d'Or, qui du haut de sa hampe vertueuse, étale sans vergogne sa corolle de lumière, lustre avec soin ses pétales vernissés, soutenus par cette jolie couronne de sépales vert tendre, calice des épargnants bu jusqu'à la lie...

Ses feuilles dentelées, ailes de dérive, soutiennent la fleur somptueuse dans les tempêtes médiatiques et les marasmes économiques.
Elle peut voir loin, cette belle arrogante, avec près d'un million d'euros, chaque année, voyant renouvelée cette manne tirée des profits au dépens des petits comptes besogneux...
Un minimum vieillesse, de velours et de soie, qui fait pâlir d'écoeurement le pauvre bénéficiaire d'une misérable obole de 676,81 euros mensuels (et encore, s'il s'est fait connaître...)
Au fait, vous avez tous posé cette corolle sous le menton de votre copain... "Tu aimes le beurre?"
Pour celle-ci, on peut dire, le beurre, l'argent du beurre et la crémière...
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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 08:44
valeo: je vais bien... en latin... mais en ce moment, on le perd, notre latin...
Connaissez-vous Valeo?
"Groupe industriel indépendant, entièrement dédié à la conception, à la fabrication et à la vente de composants et de systèmes pour l'automobile et les poids lourds. Valeo se classe parmi les premiers équipementiers mondiaux." Ainsi se présente l'entreprise...

Et puis...décision du Conseil d'Administration du 20 mars...
"Conditions relatives à la fin du mandat de Monsieur Thierry Morin
Conseil d'administration du 20 mars 2009
Le Conseil d'administration du 20 mars 2009 a pris acte de la démission de Monsieur Thierry Morin de ses fonctions de Président Directeur-Général et d'administrateur de Valeo, ainsi que de l'ensemble de ses mandats au sein des filiales du Groupe, avec effet immédiat, en raison de divergences d'ordre stratégique.
Après avis du Comité des Nominations, des Rémunérations et de la Gouvernance, le Conseil d'administration, en accord avec Monsieur Thierry Morin, a décidé de mettre fin au mandat de Président Directeur-Général de Monsieur Thierry Morin aux conditions suivantes :
•Versement à titre d'indemnité de départ à l'occasion de ce départ contraint d'une somme forfaitaire égale à deux ans de rémunération, soit 3.261.405,33 euros brut, correspondant à la moyenne des rémunérations fixe et variable perçues par Monsieur Thierry Morin au titre de son mandat social lors des trois derniers exercices clos précédant son départ. Après avis du Comité des Nominations, des Rémunérations et de la Gouvernance, le Conseil d'administration a constaté que seuls trois des cinq critères de performances fixés par décision du Conseil d'administration du 20 mars 2008 et approuvés par l'assemblée générale du 20 juin 2008 étaient remplis, ce qui conduisait à abattre le montant de l'indemnité de départ d'un montant de 30%. Néanmoins, le Conseil d'administration a décidé que le critère fondé sur le résultat (part du Groupe) pour l'exercice 2008 aurait été rempli en l'absence des provisions exceptionnelles correspondant à une décision approuvée par le Conseil d'administration avant la fin de l'exercice 2008 et a décidé en conséquence, pour tenir compte de cet élément exceptionnel, de ne pas pratiquer cet abattement. Le Conseil d'administration a décidé que l'indemnité de départ serait versée le 23 mars 2009.
•Conservation par Monsieur Thierry Morin du bénéfice des options d'achat et de souscription d'actions qui lui ont été octroyées, Monsieur Thierry Morin étant dispensé par le Conseil d'administration du respect de la condition de présence figurant dans tous les plans d'options d'achat et de souscription d'actions dont il bénéficie.
Par ailleurs, en accord avec Monsieur Thierry Morin, le Conseil d'administration a décidé qu'il sera mis fin le 30 juin 2009 au contrat de travail dont Monsieur Thierry Morin bénéficie et qui a été suspendu pendant l'exécution de son mandat social. Il est rappelé que Monsieur Thierry Morin a renoncé à toute indemnité de rupture de son contrat de travail.
Les conventions mettant en oeuvre les dispositions ci-dessus ont été autorisées par le Conseil d'administration du 20 mars 2009 et feront l'objet d'une résolution présentée à la prochaine assemblée des actionnaires."
Mais voilà, 207 millions d'euros de perte en 2008, prévision d'un plan de licenciements de 1600 postes à travers le monde, 19 millions d'euros d'aides de l'Etat... et, vous avez bien lu, 3 261 405,33 euros d'indemnité de départ (brut, me direz-vous...)...
valeo: je vais bien, dixit Monsieur Thierry Morin...
On est content pour lui...
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12 mars 2009 4 12 /03 /mars /2009 18:02
ELLAT Métallurgie ou Comment on tue une entreprise quand la maison mère est à l'étranger
1. Comment fonctionne la chaîne ? En France, on est en début de chaîne : chez ELLAT, qui fait partie du groupe autrichien TERRA, on achète les matières premières pour fabriquer le chariot élévateur, on l'expédie dans une seconde usine en Alsace, qui fait toujours partie du groupe TERRA, pour l'équiper en électromécanique et électronique; ensuite, ce chariot enfin terminé va rejoindre la maison mère à l'étranger, d'où il est fourni à un grossiste pour être ensuite vendu au client final. Ce client paie son achat au grossiste, qui règle ensuite la maison mère, qui règle ensuite l'usine d'équipement en Alsace, qui règle en dernier lieu l'usine de construction ELLAT qui règle ensuite ses fournisseurs.
2. On limite les commandes en faisant fabriquer dans d'autres pays où la législation est moins regardante sur les droits des salariés.... La maison mère injecte alors de l'argent dans la trésorerie de la 1ère usine (ELLAT), puisque celle-ci a moins de rentrées pour payer ses factures, puisqu'elle a moins de commandes, puisqu'on fait fabriquer ailleurs... vous me suivez ?
3. Petit à petit, on laisse s'enferrer l'entreprise, on se garde bien entendu d'avertir les salariés ou le directeur...
4. Arrive le moment ou le dépôt de bilan est prononcé par le Tribunal de Commerce (qui d'ailleurs ne semble pas avoir eu tous les éléments pour une décision réfléchie) : normal, vous avez une dette que vous ne pouvez honorer... c'est la situation décrétée unilatéralement de cessation de paiement...
5. La mise en liquidation judiciaire suit dans la foulée...
L'entreprise avait reçu une subvention du Conseil Régional ? On n'en a rien à f...
Et les salariés dans tout ça ? On n'en a rien à faire... Tout juste seront-ils pris en compte par l'AGS (Association pour la Gestion du régime de garantie des créances des Salariés), mais rien n'est moins sûr. On peut même craindre que les règles françaises du droit du travail soient bafouées...
C'est sans compter la détermination du directeur et des salariés, puis du procureur qui met le holà... mais pour combien de temps ?
Voilà de la haute cavalerie financière digne d'une bande de voyous sans foi ni loi, dans un monde perverti par l'argent.
Voilà comment le savoir-faire et la valeur ajoutée d'une petite entreprise peuvent être foulés au pied par une mécanique bien huilée, orchestrée par des financiers sans scrupules et dénués de toute honnêteté intellectuelle, uniquement préoccupée par les bénéfices dûs à ses actionnaires et insouciante des problèmes humains que cela peut engendrer.

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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 07:09
Un bénéfice TOTALement pharamineux, 13,9 milliards d'euros... Une hausse de 14% en un an TOTALement  énorme... En soi, rien à dire... une entreprise doit gagner de l'argent si elle veut vivre... pour peu que le bénéfice ne profite pas TOTALement aux seuls actionnaires...
Mais, ce qui est
TOTALement scandaleux... ce sont les suppressions de postes annoncées. Les mots manquent pour évoquer le cynisme affiché par les dirigeants de ce groupe français, TOTALement décalés et coupés de la dure réalité...
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 06:47
500 000 euros... un logo qui coûte cher... C'est celui du dernier né issu de la restructuration de l'ANPE et des ASSEDIC... 500 000 euros pour signaler le Pôle Emploi... ça, ce sont vraiment des mesures concrètes en direction des salariés!
«Il y a eu un appel d'offres. Dans la vitesse de la fusion, on a payé peut-être un peu cher» dit Geoffroy Roux de Bézieux. Mais, promet-il, «il y a un comité d’audit que je vais présider qui va s’atteler à tout ça dans les mois qui viennent. Pour essayer de réduire un peu les coûts pour que l’argent aille au bon endroit» (20 minutes.fr). Sic...
Dans la poche des salariés licenciés ???
Et personne ne nous a encore dit combien ce cabinet d'audit va coûter...


Vous ne verrez plus jamais
ce logo de la même façon...

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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 18:32
A l'arrivée au Pavillon n°1 du Salon de l'Agriculture, on est saisi par la foule qui se presse dans les allées auprès des braves bêtes qui attendent là le bon plaisir de ces humains à la recherche de sensations champêtres et rustiques.
C'est avec un plaisir évident que les petites mains des enfants se tendent vers ces agneaux si mignons, que les minots s'agglutinent pour voir naître les poussins, que les parents s'émerveillent devant les rondeurs hors normes des bovins entravés.
Impressionnant en effet, ce spectacle d'individus remarquables, représentant l'élite des races les plus prisées.
Chouchoutés, brossés, peignés, on peut croire que tous ces animaux passent des jours idylliques dans ce vaste enclos...



Mais que penser du bien-être prétendu de ces vaches, à qui, pour concourir, on impose de garder le pis énorme, sans le traire, tendu pour mieux faire ressortir les veines, entrave évidente à la marche... Et pour peu que les mamelons gouttent... vite, on intervient pour stopper la nature...
La queue ballante et rallongée d'élégants rajouts blonds, fouettant les flancs soigneusement brossés, ne fait pas oublier cette situation d'attente, avant le passage devant les juges, situation que l'on peut penser douloureuse...















"Moutons noirs", le non-conformisme élevé au rang de race à part entière...


Toilettes à domicile pour grosse envie...

"Coincé sous le toit de tôles, entravé par ces grosses cordes, les yeux fermés pour mieux oublier cette foule bruyante, je rêve à mon pré d'herbe verte, en mâchouillant... "

"Ah, maintenant, c'est à ma queue qu'on en a! Jolie houpette pour que mon maître soit fier... Et moi, qu'en ai-je donc à faire?"

"Et voilà qu'on me bichonne, qu'on me nettoie... Et quand donc va-t-on me parfumer? Bientôt, je reverrai ma belle Meuse... bientôt... bientôt..."

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 19:17
Coquilles Saint Jacques... à la poubelle... pourquoi ne pas les avoir vendues à un prix plus abordable? Pourquoi ne pas les avoir données? Surtout, ne pas en faire bénéficier ceux qui n'ont pas les moyens de s'en payer au prix normal... Ce serait sûrement amoral... Lamentable...








vu sur l'Est Républicain samedi 21 février 2009
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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 18:32
Une usine ultramoderne, des salariés qualifiés, des outils performants, des hommes et des femmes amoureux de leur travail, que faut-il de plus pour faire tourner une entreprise? La volonté, la recherche de nouveaux débouchés, de nouveaux clients, l'argent...
Nous avons rencontré des représentants du personnel de l'usine ALPRO à Velaines. Et nous avons vu des personnels écoeurés par la tournure qu'a prise la situation de leur usine, lâchée par son patron.
Et, effectivement, à voir les locaux, les machines, les laboratoires, entretenus d'une façon impeccable, le tout prêt à redémarrer d'une minute à l'autre, des stocks prêts à être livrés, des quais d'embarquement vides, il y a de quoi être furieux d'un tel gâchis!



Et que dire de cette façon honteuse de tromper ces salariés, en leur promettant un emploi pérenne, les encourageant à prendre un crédit, à s'installer dans la vie...

En tout, originaires de 31 villages,  65 CDI, 9 CDI, 20 intérimaires, débarqués du jour au lendemain...
Thibaut Villemin, vice-président du Conseil Régional, a pris la dimension de la situation et pour mieux connaître les conditions éventuelles de reprise rencontrera le liquidateur.










































Dans l'usine, tout est fait de A à Z: les flacons sont moulés sur place, avec des moules conçus également sur le site, les produits sont fabriqués dans les ateliers, après avoir été étudiés dans les laboratoires, les flacons pleins sont étiquetés, emballés et colisés... La maintenance et la réparation éventuelle des machines, ultramodernes, est effectué par les employés du site, il n'est pas fait appel à des services extérieurs... Tout est pensé pour que l'entreprise se suffise à elle-même. Lessives, adoucissants, liquides vaisselle, produits à vitres, huiles de moteur... des produits d'entretien "made in Velaines", une entreprise à sauver...
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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 09:32
A la fin de la manifestation, Madame, vous avez voulu chanter la Carmagnole ou autre chant révolutionnaire... L'ordonnateur du moment ne l'a pas permis... ce n'était pas prévu... le programme n'était pas encore à la Révolution...
Vous, Madame, qui avez beaucoup vécu, qui voyez se dégrader les conditions de vie, qui réalisez que les petites retraites ne peuvent plus permettre de délicieux petits écarts qui font le sel de la vie, qui vous rendez compte que pour les jeunes d'aujourd'hui, les adultes de demain, l'avenir est sombre et les perspectives peu encourageantes, vous auriez désiré crier votre colère devant cette dégradation des conditions de la vie quotidienne.
Merci, Madame, de votre présence, de votre soutien...
          
          Les Canuts

     [...] Pour gouverner, il faut avoir
     Manteaux ou rubans en sautoir.
     Pour gouverner, il faut avoir
     Manteaux ou rubans en sautoir.
     Nous en tissons pour vous grands de la terre
     Et nous, pauvres canuts, sans drap on nous enterre
     C'est nous les canuts
     Nous sommes tout nus !

     Mais notre règne arrivera
     Quand votre règne finira :
     Mais notre règne arrivera
     Quand votre règne finira :
     Nous tisserons le linceul du vieux monde,
     Car on entend déjà la révolte qui gronde
     C'est nous les canuts
     Nous n'irons plus nus !
     C'est nous les canuts
     Nous n'irons plus nus !
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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 09:05
Des milliers à Bar le Duc pour manifester contre la casse sociale orchestrée par le gouvernement . La baisse du pouvoir d'achat, les licenciements, les milliards distribués aux banques, ce paradoxe insupportable amène les Français dans la rue, toutes catégories confondues, jeunes et retraités, fonctionnaires ou salariés du privé... Ce n'est même plus un problème de droite ou de gauche (j'ai vu pour la première fois dans la rue des personnes qui jusqu'à maintenant n'avaient jamais manifesté...). Chacun a conscience que le moment est grave.
La peur
du lendemain est palpable...





















Les délégations syndicales ne sont pas reçues par le Préfet en personne... Le dédain de l'Etat envers la mobilisation de ces manifestants? Je ne veux pas le croire...
Que faire devant le désarroi? Il faut prendre garde à l'expression de la fracture perceptible qui d'une expression concertée, d'une manifestation collective et organisée, peut se transformer en colères froides, en désespoirs incontrôlés, en débordements sociaux sans retenue... A nos dirigeants l'intelligence d'en prendre maintenant la mesure...
Une petite vidéo qui en dit long...
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Présentation

  • : Le blog de Diana André
  • : Pendant de nombreuses années de mandats électifs, je suis persuadée que c'est en partie par l'action politique que nous pourrons, que nous devons, "inventer demain". Désormais présidente de Renaissance Meuse et déléguée départementale de Territoires de Progrès, je m'efforce de partager les actions gouvernementales, de les expliquer et de relayer les besoins de notre territoire et de ses citoyens.
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